Si nous avions à décrire en un mot l’année 2007, nous pourrions utiliser le mot continuité. Continuité, puisque la Corporation de développement économique poursuit avec ardeur le développement de plusieurs projets déjà entrepris dans les années ultérieurs. Malgré cela, la situation précoce de l’industrie primaire demeure la préoccupation principale.
L`année 2007 a été une autre année difficile pour l’industrie forestière. La crise hypothécaire américaine, le dollar canadien à parité au dollar américain et la monté en flèche du prix du pétrole sont tous des éléments qui amplifient la crise forestière au Canada. Rien n’indique que 2008 sera plus facile. Certains parlent de recouvrement des marchés du bois d`œuvre vers la fin 2009, d’autres en 2010 et parfois ont s’entend à dire 2011. Peu importe l’exactitude de ces prédictions, nous sommes tous unanimes pour dire que l’industrie forestière flamboyante que nous avons jadis connue, ne sera probablement plus la même.
Mais où est-ce que Hearst se situe dans tout ce chambardement de l’industrie forestière? Bien sûr il y a toujours espérance que le secteur minier vienne prendre la relève et soulager le décroissement économique actuel. Une situation qui serait souhaitable, sans aucun doute. Néanmoins, les forêts demeurent la plus importante source de matière première renouvelable qui existe dans le monde. Chose que nous ne pouvons assurer avec des minerais.
La Corporation de développement économique reconnaît cet aspect et demeure optimiste face à la renaissance de produits dérivés de la forêt boréale. Jugeant par les nombreux projets entrepris par la CDÉ, il est clair que l’avenir de l’industrie repose sur l’introduction de la bio économie dans l’équation forestière actuelle.
Quelle stratégie devrions-nous adopter pour développer cette nouvelle bio économie? Certains diront que l’énergie à partir de la biomasse est la solution. Mais quel type d’énergie devrions-nous développer? La crise alimentaire mondiale actuelle vient en quelque sorte brouiller les cartes. Les biocarburants issus de produits alimentaires ne font pas l’unanimité et d’énormes pressions se font mondialement pour adopter des politiques favorables au développement de biocarburants de deuxième génération. Même les États-Unis, grand producteur d’éthanol à partir de maïs, approuve cette stratégie et le président Bush multiplie l’investissement dans le développement de nouvelles technologies : un carburant issu de ligno-cellulosique (bois, feuilles, paille, etc.). Voilà la grande opportunité pour une région comme Hearst. Imaginez avoir une ressource comparable aux sables bitumineux à l’exception qu’elle est totalement renouvelable, quelle richesse. Il en demeure qu’à nous, les citoyens de Hearst, de réaliser ce potentiel. La CDÉ de Hearst ne peut tout faire seul et se doit de continuer d’obtenir l’appui de la communauté. Ensemble nous devons nous assurer que des politiques publiques soient favorables au développement local tout en répondant aux demandes régionales, provinciales et globales.
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